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Alors je vais être directe, je DÉTESTE ce terme de « médecine alternative », j’avoue que « médecine douce » aussi, et je t’explique pourquoi.

Enfant non

Quelques définitions pour commencer.

Déjà prenons un dictionnaire (oui ça existe encore) et regardons la définition du mot « alternative » :

  • Phénomènes où états opposés se succèdent régulièrement
  • Situation dans laquelle il n’est que deux partis possibles
  • Obligation de choisir entre 2 possibilités
  • Système de 2 propositions telles que la vérité de l’une, entraine la fausseté de l’autre

Ces définitions mettent en évidence que dans « alternative » il y a une notion de choix, un peu irrévocable. Si je fais le choix de la médecine allopathique alors je ne peux pas consulter un autre praticien, un magnétiseur, un praticien en décodage biologique, un hypno… alors que c’est faux. L’un n’empeche pas l’autre, pourquoi choisir faudrait-il choisir ?

Rappelons quelques règles importantes.

Déjà il est impératif de garder en tête que, peu importe la pratique, il n’y a rien qui se substitue à un avis médical. Seul un médecin est habilité à poser un diagnostic et à établir un traitement médical. Si un praticien autre qu’un médecin vous dit d’arrêter votre traitement… vous prenez vos affaires et vous partez !

Cependant, ce n’est pas parce qu’on est suivi par un médecin avec un traitement établi, qu’en complément et en parallèle on ne peut pas aller travailler avec un autre praticien. Parce que de toute façon ils ne vont pas travailler sur le même aspect de la problématique.

choix

Une vision

En tant que praticien du bien-être, nos pratiques s’inscrivent dans une conception d’une prise en charge pluridisciplinaires d’une problématique, parce que l’humain ne se résume pas à sa biologie. Sans même rentrer dans des concepts comme l’âme ou les vies antérieures qui peuvent faire débats et sembler farfelus pour certains… On sait tout de même aujourd’hui qu’on peut travailler sur les plans énergétique, psychique, émotionnels de notre être avec des résultats.

Imaginons que l’humain est comme une maison.

Il y a les fondations, les murs porteurs, les cloisons, le plancher, la charpente, le toit, les revêtements…. Pour chacun de ces éléments il y a un professionnel adapté et spécialisé et pourtant ils travaillent tous sur la maison et sont tous des professionnels du bâtiment.

Pour l’humain c’est pareil, chacun sa spécialité, et c’est parce que tout le monde travail en cohésion que ça devient puissant. Si tu embauche qu’un plombier est-ce que tu auras une maison complète?

Apres comme partout, il y a des praticiens qui sont bons, avec une éthique, et d’autres un peu moin, chez les médecins, comme chez les magnetiseurs, les psy… mais on ne peut pas en faire une généralité.

Mais pour en revenir à cette notion d’alternative…

Je trouve qu’elle discrédite nos pratiques, tout comme celle de médecine douce… Qu’est-ce que ça veut dire ? En opposition il y aurait une médecine qui est agressive, pas douce ? Personnellement je l’entends comme « moins éfficace », un peu comme mettre un pansement sur une hémorragie…  A priori cela ne va pas te faire de mal, mais ça ne va pas grandement aider non plus.

A mon sens ce terme « alternatif » laisse planer comme un voile inconscient de méfiance, il entretient cette idée de choix avec forcément un bon et un mauvais. Notre société occidentale invalide ce qui n’est pas prouvable. Or ce que nous prenons pour de grandes vérités aujourd’hui, étaient de l’ordre de l’impossible, du mensonge, du charlatanisme, hier. Il y a peut les osthéopathes aussi étaient vus comme des escrocs, et maintenant les séances sont prisent en charge par les mutuelles.

Et donc à la place on dit quoi?

Je préfère le terme de complémentaire. La notion de choix, dans laquelle chacun assène sa vérité disparait. Je trouve ce terme plus ouvrant.

Mon idéal serait un réseau de praticiens, toutes pratiques confondues, au service du retour à la santé durable, grâce à la prise en compte de la multi-dimensionnalité de l’humain.

Mais pour cela il faut bien évidement accepter que le point de vue de l’autre est valable, mais ça c’est un autre sujet.

Et vous qu’en pensez-vous ?